La prêle des champs est une plante connue depuis la préhistoire, on la surnomme aussi Queue de cheval parce qu’autrefois on en attachait des touffes à la queue des chevaux pour les aider à se débarrasser des mouches qui les importunaient. La prêle présente la spécificité de faire pousser successivement deux sortes de tiges.

La prêle des champs

La première rougeâtre et courte, sans chlorophylle, pousse au début du printemps puis elle est remplacée par une tige verte divisée en segments séparés par des noeuds. Et c’est cette deuxième tige, par ailleurs stérile, qui est la seule partie de la plante possédant des propriétés médicinales. A ce propos, cette tige renferme principalement de la silice qui a la propriété de fixer le calcium sur les os.

C’est pourquoi traditionnellement on utilise cette plante reminéralisante pour prévenir la perte osseuse en cas de foulures ou de fractures mais aussi pour renforcer des ongles fragiles ou des cheveux cassants. Cette forte teneur en silice explique encore que cette plante soit utilisée pour décaper et polir le cuivre et les métaux précieux d’où son appellation d’ »herbe à récurer ».

Mais les autres composants de la prêle à savoir des tanins, du potassium, du calcium et de la vitamine C en font aussi un remède pour combattre les dysfonctionnements de l’appareil urinaire. Ainsi, en Europe c’est essentiellement en phytothérapie que cette plante trouve un débouché et que ce soit en usage interne ou externe on l’utilise sous forme d’infusion ou de macération. Pourtant au Japon on consomme les jeunes pousses de prêle comme condiment.

Il faut aussi savoir que chez nous la prêle des champs n’est pas en vente libre car on pourrait la confondre avec la prêle des marais qui contient des substances toxiques. La prêle des champs elle même n’est pas totalement exempte de toxicité car elle renferme de la thiaminase substance qui détruit la vitamine B1.

C’est pour cela qu’il faut toujours la consommer avec modération et qu’il est conseillé aux futures mamans et à celles qui allaitent de s’en abstenir.