Malgré la suspicion qui pèse sur le concombre depuis qu’on l’a cru – à tort – responsable de l’épidémie d’infection par l’Escherichia Coli Entérohémorragique au printemps dernier, ce légume est excellent pour la santé.

Le concombre

Il appartient à la famille des cucurbitacées comme la courgette ou le melon et sa forme longue rectiligne et lisse est caractéristique. Les fruits de cette plante potagère peuvent atteindre 30 cm de long et 5 cm de diamètre et la variété la plus répandue sur nos étals à savoir « le hollandais » est de couleur vert foncé.

On a trouvé des traces de cette plante annuelle rampante, remontant à 10000 ans avant notre ère, au pied de l’Himalaya. Et il semble que le concombre ait été domestiqué pour la première fois en Inde, il y a environ 3000 ans. D’abord cultivé en Asie occidentale, notamment dans l’Égypte ancienne, cet aliment est découvert par les Hébreux durant leur captivité et cité dans l’Ancien Testament à plusieurs reprises. Ce sont en effet aux vertus du concombre que sont attribués la sagesse de Salomon, la force de Samson et le lyrisme de David. Cette plante fait aussi partie de la cuisine des Grecs et des Romains qui en pratiquaient déjà la culture sous serre.

Plus tard, en France, Charlemagne en ordonne la culture sur ses terres. Mais il faut attendre le XVIIe siècle pour que La Quitinie, jardinier du roi Louis XIV, cultive ce légume sous serre et en fasse dans un premier temps « un aliment plaisir » pour les classes aisées de la société de l’époque. Aujourd’hui, la culture sous serre est le mode de production le plus courant de ce légume, au détriment de la culture en plein champ ; les principaux pays producteurs en Europe en sont les Pays-Bas et l’Espagne.

Le concombre est une véritable source de bienfaits. Composé à plus de 96% d’eau, il est l’un des légumes les moins caloriques. Il est donc très désaltérant et participe à la bonne hydratation de l’organisme. De plus, son eau de constitution renferme une quantité importante de précieux oligo-éléments et minéraux, notamment du potassium, du phosphore et du calcium, ce qui en fait un dépuratif et un diurétique.

Le concombre

Si toutes les vitamines sont présentes dans ce légume rafraichissant, ce sont principalement les vitamines du groupe B qui le sont en quantité appréciable ainsi que la provitamine A et la vitamine E contenues dans la peau du concombre. Enfin, sa richesse en fibres en fait un allié pour prévenir le cancer du côlon et réguler le transit intestinal. Toutefois, il faut veiller à ne pas en consommer les graines et à le mastiquer correctement.

Croquant et juteux, ce légume trouve de nombreuses utilisations en cuisine. On le consomme le plus souvent cru. En effet sous différentes présentations, que ce soit coupé en lamelles ou en tronçons ou encore évidé, il se prête à la réalisation d’entrées variées ou amuse-gueules pour l’apéritif. Ainsi, à la manière des Anglais, on peut recouvrir des tranches de concombre épaisses avec du saumon fumé, des crevettes, des lamelles de pommes ou de poires, du fromage frais de brebis assaisonné d’ail et de fines herbes et servir un apéritif diététique autant qu’original.

Servie en entrée, la salade de concombre se marie idéalement avec du yaourt ou du fromage blanc et intercalés avec des couches de tomates concassées et de la feta, des dés de concombre complètent des verrines très appétissantes. Mais le concombre se déguste aussi cuit à la manière d’une courgette, il faudra alors penser à relever son goût au moyen d’épices variées.

En raison de toutes ses qualités, il n’est pas étonnant qu’un festival soit organisé chaque année en l’honneur de ce légume. C’est le cas en Tunisie, principal pays producteur de concombres en Afrique, où le « Golden cucumber » décerne une boule de cristal au plus beau concombre.