La rhubarbe est une plante rustique que l’on trouve dans de nombreux jardins. Cette plante vivace peut atteindre 1 mètre de hauteur. Et si ses larges feuilles décoratives sont impropres à la consommation à cause de leur teneur en acide oxalique, substance toxique voire mortelle, ses tiges ou pétioles de couleur rouge, rose ou verte sont comestibles et constituent un précieux légume.

La rhubarbe

Le mot « rhubarbe » vient du latin « reubarbarum » et cette  » racine barbare  » est originaire d’Asie. En effet, les Chinois et les Russes l’utilisent depuis près de 5000 ans pour ses propriétés curatives. Pourtant, elle n’est apparue en Europe qu’au XVIIe siècle et en France au XIXe grâce aux Anglais chez qui la culture de la rhubarbe est une vieille tradition. Aujourd’hui, la rhubarbe est cultivée dans de nombreux pays où la climat est relativement frais. En France, on la trouve partout, mais les plus belles récoltes se font en Picardie et en Alsace d’avril à juillet.

Un pied de rhubarbe peut être exploité un an après sa mise en terre et produit efficacement pendant cinq à dix ans, mais il peut vivre cinquante ans voire cent. Le goût de la rhubarbe est aigre, légèrement acide et son arôme délicatement parfumé c’est pourquoi ses applications culinaires sont multiples. C’est surtout cuite que l’on a l’habitude de la consommer, soit en compote ou en confiture, soit en tarte.

À ce propos, les Anglais à qui l’on doit l’ »apple-pie » sont aussi les champions de la « rhubarb-pie » dont voici la recette très simple : coller avec un peu d’eau une bande de pâte feuilletée sur le bord d’un moule à manquer. Le remplir de petits morceaux de rhubarbe bien épluchés. Mettre quelques grosses poignées de cassonade et recouvrir le tout d’une fine couche de pâte feuilletée. Dorer à l’oeuf battu et cuire à four chaud environ trente minutes.

Mais on peut sortir des sentiers battus et profiter de l’acidité de la rhubarbe pour l’apprêter dans des plats salés plutôt que sucrés. D’ailleurs, son utilisation salée est réputée dans de nombreux pays. Ainsi, si la rhubarbe est omniprésente dans la gastronomie britannique, on la retrouve en Pologne dans une préparation à base de pommes de terre, en Afghanistan où on la marie avec des épinards ou en Iran où elle accompagne un ragoût d’agneau…

La rhubarbe

En effet, les plats de viande ou de poisson s’accommodent parfaitement de tronçons de rhubarbe simplement revenus dans l’huile. C’est pourquoi on peut encore ajouter de la rhubarbe aux légumes et à la viande d’un tajine ou aux ingrédients d’une soupe de légumes ou la cuire, comme en Inde, dans un curry de lentilles. On peut même la consommer crue à la croque au sel ou en ajouter quelques dès dans une pâte à pain. Enfin, la rhubarbe peut être bue en thé et fournir un vin fruité.

Au-delà de son intérêt culinaire, la rhubarbe est précieuse pour la santé. Tout d’abord, à cause de sa pauvreté en glucides, elle est considérée comme un légume et non comme un fruit. Ensuite, cet aliment très peu calorique est très laxatif grâce à sa richesse en fibres et garantit, de ce fait, un bon transit intestinal. De plus, son apport en minéraux est très important, principalement en potassium et phosphore, mais aussi en magnésium et calcium. Enfin, la vitamine C contenue dans la rhubarbe lui donne des propriétés toniques et antianémiques.

Pour conclure, n’hésitons pas à consommer cette plante rustique que l’on peut conserver quelques jours au réfrigérateur ou congeler.