Les makis, spécialité de la cuisine japonaise sont aujourd’hui appréciés dans le monde entier. Leur vrai nom est « maki-sushi » car le maki est en fait un sushi entouré d’une feuille d’algue nori.

Le hareng

Il faut donc d’abord se rappeler ce qu’est un sushi. Il s’agit d’une boulette de riz vinaigrée qui peut être surmontée d’une pièce de poisson cru, d’une omelette ou de légumes divers. À l’origine, pour conserver leur poisson les Japonais intercalaient des couches de riz et de poisson dans des jarres et la fermentation du riz au contact du poisson permettait de conserver ce dernier, mais le riz n’était pas consommé.

Puis, les Japonais ont commencé à apprécier le goût particulier de ce riz et se sont aperçus que le vinaigre doux versé sur le riz lui donnait le même goût que la fermentation. Ce qui a donné naissance aux sushis. Par la suite des joueurs de cartes japonais voulant déguster des sushis sans se coller les doigts ont eu l’idée de les enrouler dans une feuille d’algue nori, inventant ainsi les makis.

En effet de nos jours les makis se confectionnent de la façon suivante: on étale une feuille d’algue nori pressée et séchée sur un tapis de bambou puis on recouvre cette feuille d’une couche de riz taï cuit sur laquelle on ajoute les ingrédients de son choix avant de rouler le tout et de découper le rouleau obtenu en tronçons.

Si les ingrédients enrichissant les makis sont très variés, il s’agit principalement de poisson cru, saumon ou thon et de légumes tels que l’avocat, le radis mariné ou le concombre. Ces makis sont souvent servis avec de la sauce soja et du wasabi, pâte au raifort et avec ce plat on boit traditionnellement du saké, alcool de riz fermenté.

La présentation des makis peut varier leur donnant des appellations différentes. C’est pourquoi dans un restaurant asiatique on aura le choix entre « les futomakis » plus volumineux que les makis, les « tamakis » présentés sous forme de cornet et parsemés de graines de sésame, les california rolls, sortes de makis inversés dans lesquels la feuille d’algue nori, jugée difficile à mâcher aux États-Unis, est placée au coeur du maki et non plus à l’extérieur et enfin les « chirashis » qui renferment les mêmes ingrédients que les makis à savoir: riz vinaigré, poisson, légumes et feuille nori mais sont présentés dans un bol sous forme de salade.

Le hareng

Plaisir des yeux, les makis sont aussi un aliment aux qualités nutritionnelles intéressantes. En effet, ils sont peu caloriques et les poissons qui les composent sont riches en oméga-3, ces bons gras qui aident à lutter contre les maladies cardiovasculaires. Saumon et thon rouge contiennent encore de la vitamine B12 utile pour la régénération des cellules de l’organisme.

De plus, les feuilles de nori qui entourent les makis, grâce à leur teneur en vitamine A et en iode, assurent un bon fonctionnement du cerveau et font baisser le taux de cholestérol dans le sang. Par ailleurs, la sauce soja qui assaisonne ce plat regorge de magnésium, de fer et de potassium et la pâte wasabi apporte une bonne quantité vitamine C. Quant au vinaigre de riz qui imbibe le riz du maki, il joue un rôle antibactérien.

Malgré tous ses bienfaits, la consommation de makis n’est pas sans danger. En effet le poisson cru peut contenir des bactéries, virus et autres parasites invisibles à l’oeil nu. Aussi pour pallier un risque de parasitose il faut acheter à l’avance un poisson ultra frais et le faire congeler immédiatement. Au bout de trois jours de congélation, les bactéries seront éliminées, mais il restera le problème de la contamination du thon rouge et du saumon par les polluants métalliques que sont le plomb, le mercure et le cadmium pour lequel il n’y a malheureusement pas de solution.